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Bonjour à tou.te.s 🙂,
Ce week-end, j’ai relu les deux « Confidences d’une altruiste repentie », ajoutées à la fin de Confrontation. Ces confidences sont une façon de me présenter en douceur (pas plus de 4 pages par livre) à mes lecteur/rice.s.
Lorsque j’ai décidé de publier Confrontation, j’avais choisi une tout autre confidence. Elle parlait de pinces à linge et autres TOC rigolos pour vous (moins pour moi 😅). Cependant, il paraissait d’une part que ma préface était trop longue (scrogneugneu), d’autre part, je parlais de confidence d’une « altruiste repentie » sans expliquer d’où m’était venu ce titre.
J’ai donc décrit ce qui l’avait motivé (même si c’est surtout le jeu de mots qui m’amuse) et coupé ma préface en deux. J’ai laissé une moitié en préface et déplacé la deuxième en postface (c’est pour cette raison qu’exceptionnellement il y a deux confidences).
Lorsque j’ai lu la première confidence, j’avoue que le rose m’est monté aux joues. Je n’en revenais pas d’avoir choisi de publier un texte tant ampli de colère. Puis j’ai lu la deuxième confidence et j’ai souri. Je me suis souvenu. C’est ce qu’il y a de plaisant dans le fait d’avoir une mémoire gruyère, on redécouvre plein de choses 🤩.
Dans mon jeune temps… mais écoutez donc cette mamie de 41, 42… attendez… j’ai quel âge ? Je pose 1 et je retiens 2… Oh ! J’ai 41 ans ! Je viens de gagner 1 an ! Chouette 🥳 ! Creum creum (c’est le bruit quand je tousse).
Dans mon jeune temps, disais-je, j’étais une véritable quiche question gestion des émotions. J’en ressentais plein et elles étaient toujours très fortes. Trop fortes pour moi. Je ne sais pas comment ça se passe chez vous, vos témoignages seront toujours les bienvenus. Pour ma part, cette situation a généré une énorme frustration qui a mué en une tout aussi énorme colère.
Si nous nous sommes connu.e.s à l’époque, vous aurez sûrement pu constater ce que je viens d’expliquer. J’en voulais à la terre entière. Mes proches ont d’ailleurs pris cher et à dire vrai, je ne sais même pas comment mon mari a fait pour accepter la colère qui m’animait encore lorsque nous nous sommes rencontrés.
Puis j’ai lu la deuxième confidence, qui détaille comment Dorian est passé d’un personnage manichéen en un homme plus complexe. C’est avec humilité que j’expliquais qu’après avoir connu un deuxième Burn Out, j’avais rencontré des professionnels qui m’avaient aidée à entreprendre de façon plus constructive mon introspection, dans le but de trouver l’harmonie émotionnelle.
En lisant ma deuxième confidence, j’ai effectivement pu remarquer que le ton utilisé pour raconter cette période de ma vie était beaucoup plus serein. J’étais fière de constater que mon travail payait.
J’ai pourtant écrit la première confidence après la deuxième. Lorsque je repensais à cette époque la colère remontait. Ces montagnes russes émotionnelles se sont traduites par le texte colérique que j’ai choisi. Je pourrais en avoir honte. Le rose m’est bien monté aux joues. Mais une fois la deuxième confidence lue, j’étais fière du rendu. On pouvait, grâce à la succession de ces deux textes, se rendre compte de mon évolution. J’ai trouvé ça cool (et j’ai encore évolué depuis) !
Hier, je suis allée voir ma kinésiologue, car j’avais recommencé mes crises de panique qui me freinent dans mon projet professionnel. Aussi étonnant que ça puisse paraître, nous avons travaillé sur ce fichu statut de victime / bourreau (parce qu’il n’y a pas de lumière sans ombre et si nous nous considérons victime, nous nous considérons aussi bourreau) qui m’avait valu ma colère de l’époque.
Ça faisait longtemps que je n’étais pas sortie aussi bouleversée par une séance et j’ai passé une sale nuit. Nous nous sommes attaquées à un démon bien ancré en moi, qui, je le comprends aujourd’hui, peut autant prendre la forme de la colère que du chagrin ou de la panique. Ce démon est obstiné, tout autant que moi. Je ne pense pas m’en être débarrassée, même si je suis sûre d’en prendre le chemin (je me sens dans l’ensemble bien plus sereine).
Je sais que je l’aurai vaincu le jour où je pourrai repenser, sans rougir, à toutes ces fois où j’ai laissé la colère m’envahir et avoir un geste ou des propos que je regrette sincèrement aujourd’hui. Je sais que tant que j’appréhenderai cette fichue chicane, où les conducteur/rice.s non prioritaires accélèrent pour me griller ma priorité, ce qui me fait sortir de mes gongs ou que je repenserai avec honte à ces fois où j’ai offert un majeur à des idiot.e.s qui… 😡🤬
Respire ! 😤😤😤
Vous l’aurez compris ! Tant que ces souvenirs ou futures expériences me perturberont, j’aurai du travail à accomplir… mais la bonne nouvelle c’est que cette ambivalence émotionnelle me permet d’enrichir mes personnages et ça, ça n’a pas de prix !
Bonne semaine et bonne.s lecture.s (écoute.s) 😘