La porte close, l'étranger vaque au loin
L'ombre s'impose, la nuit ne rêvons point
La fleur éclose, cueilleras-tu au moins ?
Mon âme implose, cracheras-tu soins ?
L'âge en rage, je glisse à l'infini
En sombre cage, que je n'ai point choisie
Trop rond nuage, où s'épand mon utopie
Deverse ton mirage, en désert impie
Révant ta voix vibrer d'un ferme dessein
Je courbe l'échine sous ton regard malin
Cherchant tes mains promises au grain
J'oébis à l'effluve de ton parfum divin
Là j'enrage, de ces fourbes rêveries
Quand ma calomnieuse cage, de moi rit
Lourd nuage, tes promesses m'ont menti
De tes mirages, mon coeur est asservi
La porte close, l'étranger se fixe au loin
L'ombre s'impose, le jour ne rêvons point
La fleur éclose, laisseras-tu au coin ?
Mon âme implose, meurt de n'avoir soin